De Homer à Steward

Jeudi le 30 juin. De Homer à Steward. 261 km.

Nous quittons notre camping vers 9h après avoir déjeuner et fait le plein d'eau potable. Nous retournons tout au bout du barachois pour aller à la poissonnerie Auction block. Nous étions allés hier pour acheter du flétan frais mais il n'y avait que du congelé pour cette espèce emblématique de Homer. L'homme responsable du service nous a alors indiqué qu'il y en aurait ce matin. Nous arrivons donc là-bas à 9h15 pour nous faire dire que la vente au détail ne commence qu'à 11h le matin. Déception!

Nous prenons la route et arrêtons sur la côte à la sortie de la ville pour observer le Mont Augustine, une île volcanique où treize éruptions sont survenues en 2006. À partir de Homer, nous entreprenons lentement notre retour vers le Sud. On a presque 9800 km d'enregistrés à l'odomètre. Ça fait drôle même si en réalité on a seulement un peu plus du tiers du voyage de fait en termes de temps.

Un peu plus loin sur la route, nous arrêtons observer un autre gros volcan situé de l'autre côté du Cook Inlet, le mont Iliamna.

Nous roulons ensuite directement jusqu'à Soldotna où nous arrêtons au Fred Meyer pour acheter quelques provisions et du vin. Et on y trouve quoi? De beaux filets de flétan tout frais! Vendu!

Il y a des dizaines de VR dans le stationnement car il est permis de stationner ici la nuit. C'est pas très bucolique comme camping mais quand on est juste en passant cela peut faire l'affaire et c'est gratuit.

Notre prochain arrêt s'effectue à Sterling où nous retournons au Washout pour un combo lessive+douche+internet+lunch. On y reste presque deux heures pour faire tout cela.

Par la suite nous aimons repasser le long de la rivière Kenai avec sa belle couleur turquoise et il est agréable de revoir de près les belles gros montagnes. Le seul hic, c'est qu'avec les montagnes on change de climat. Il faisait 20 degrés avec un beau soleil ce midi et maintenant nous sommes dans un mélange de nuages, pluies et éclaircies à 15-16 degrés.

Juste au début du Sterling Highway, nous stationnons notre voiture à une petite halte sur le bord du lac Tern pour y observer les Sternes comme de raison (Tern en anglais), un grèbe jougris ainsi que deux beaux cygnes, trompette ou siffleur, on ne sait pas. Ce sont nos premiers cygnes du voyage. Enfin!

Et vers 15h45 nous arrivons au petit camping de la rivière Ptarmigan situé à environ 20 kilomètres avant Steward. Un couple d'américain nous aborde en automobile à l'entrée du camping. Ils nous suivaient depuis quelques kilomètres. Je baisse ma vitre et ils sont surpris de nous voir car ils nous ont pris pour un autre couple du Québec qui voyage dans un Safari-Condo identique au nôtre et qu'ils ont rencontré il y a quelques semaines dans le Parc national de Banff. Les deux couples se sont donnés rendez-vous ici le 4 juillet et comme par hasard nous roulions devant eux quelques jours avant leur rencontre prochaine. Ils sont bien sympathiques. Nous nous présentons et nous leur donnons notre carte de visite à transmettre aux autres condistes. Ça serait amusant de les rencontrer.

Vers 16h, le VR stationné sur notre site, nous partons faire une randonnée dans le sentier qui longue la rivière Ptarmigan et qui mène au lac du même nom à près de six kilomètres. Il est trop tard pour faire tout le sentier mais notre but est de se dégourdir les jambes et d'apprécier les beautés de la forêt et de la rivière. Il ne pleut pas beaucoup et on a souvent des belles éclaicies qui procurent une belle lumière pour les photos. Nous revenons un peu après 17h30 et nous nous occupons à faire sécher les imperméables, jouer un peu de guitare, faire un peu de couture et un peu de ménage du VR, etc.

Vers 19h, j'ouvre l'auvent pour faire la cuisine dehors à l'abri des petites averses intermittentes. Ce sera mieux d'être dehors pour la cuisson du flétan et d'un artichaut.

Nous soupons un peu avant 20h. Avec un petit verre de Sauvignon-Blanc de la région de Malborough en Nouvelle-Zélande nous savourons avec appétit le flétan bien crémé servi sur un nid de fines nouilles.

Après la vaisselle en soirée, on lit la Presse Plus. Les nouvelles internationales sont toujours aussi déprimantes. Malheureusement, la Turquie vient de diminuer considérablement de rang sur notre liste des voyages à faire. C'est le mauvais côté d'Internet. Pas moyen de décrocher tout à fait des horreurs qui surviennent sans cesse de par le monde.

Puis c'est l'heure de faire le lit et retourner à nos romans de Jack London que l'on continue de découvrir avec grand plaisir. On ne s'endormira pas trop tard car on a une belle et longue randonnée de planifiée demain même si la température ne nous offre pas les conditions parfaites.