Jeudi le 7juillet. De Valdez
à McCarthy. 291 km.
Nous partons de notre
camping à 7h30 avec un bon café à siroter tout en roulant. Vers
9h, nous arrêtons prendre notre petit déjeuner sur le bord de la
route avec une belle vue sur les montagnes et le pipeline dans la
vallée. Nous roulons encore une heure environ puis prenons
l'embranchement qui mène à Chitina puis à McCarthy. Jusqu'à
Chitina, la route est asphaltée mais ensuite pour environ 150 km,
nous roulons sur une route de gravier, souvent à une seule voie. Il
y a un peu de planche à laver mais pas profonde. Avec un peu de
vitesse, pas trop, on flotte sur la planche à laver sans trop
vibrer. Il faut faire très attention dans les tournants cependant
pour ne pas dérapercar l'adhérence est vraiment moindre à «haute»
vitesse. Nous roulons à 60 km/h en moyenne. C'est le plus qu'on
peut raisonnablement aller dans cette route. En plus, le gravier est
coupant et pointu ce qui fait qu'en haut de 60 km/h, il y a vraiment
plus de chances de faire une crevaison.
Le paysage est très joli
avec de belles montagnes, des rivières larges et encaissées,
quelques canyons, et de beaux lacs. Ce n'est pas ennuyant du tout.
Nous arrêtons regarder les pêcheurs de saumon le long de la rivière Copper. De la pêche de subsistance, soit avec des épuisettes soit avec des moulins à pêche.
Et justement, parlant de
crevaison, alors qu'on arrête voir un vieux tracel, nous voyons des
gens qui ont l'air désespérés au côté d'une jeep louée avec un
pneu crevé. C'est qu'il s'agit de leur deuxième crevaison ce
matin. Ils auraient été mal pris si un bon samaritain ne les avait
pas aider. Il a son matériel pour réparer les crevaisons, un bon
cric et un compresseur. Nous n'avons pas besoin d'aider mais je leur
prête mon petit compresseur de secours pour le reste de la route
jusqu'à McCarty. Au cas où ils en auraient besoin car les pneus de
leur voiture sont vraiment très usés et donc plus susceptibles aux
crevaisons.
Nous arrêtons un peu plus
loin pour dîner puis nous arrivons à McCarty vers 14h30. Nous
prenons un site sur le premier camping que l'on voit pensant que
c'était le seul. C'est pas mal mais avoir su qu'il y en avait un
autre sur le bord de la rivière et du pont piétonnier un peu plus
loin, nous aurions pris le second. À peine un peu plus cher et la
vue sur la rivière et le glacier y est imprenable. Avis aux
intéressés!
Les gens qu'on a aidé
arrivent au camping et viennent s'installer au site voisin du nôtre.
On se donne rendez-vous pour l'apéro en fin de journée. Dan et
Chris viennent de l'Alabama et ne sont en Alaska que pour 19 jours.
Hélène et moi partons à
pied pour aller visiter McCarty. C'est le programme pour le reste de
la journée. Nous traversons le pont piétonnier et marchons environ
deux kilomètres pour nous rendre au petit village qui compte 40
habitants permanents et une centaine en été.
La vue du pont est
splendide. On voit très bien le glacier ainsi que l'ancienne ville
minière de Kennecott au loin. C'est là qu'on ira demain. Il fait
très chaud et très beau aujourd'hui. Environ 25 degrés. Des gens
se baignent dans un petit étang près de McCarty. C'est rare nous
dit-on.
Nous visitons la petite localité qui ne compte qu'une rue et deux avenues. Ce n'est pas trop long. On s'informe aussi de tours d'avion et on décide de laisser passer. Question de priorités budgétaires et de rapport coût-bénéfice. On peut tout faire mais pas tout en même temps...
Nous terminons notre tour en dégustant une crème glacée au magasin général puis en allant visiter le petit musée gratuit et très bien fait.
Nous revenons au camping
vers 16h30. La guitare et la lecture sont au programme tout en se
rafraîchissant avec une bonne bière rousse brassée en Alaska.
Vers 19h, les voisins viennent prendre un verre. En remerciement de
notre aide, ils nous offrent du Bourbon du Kentucky qui est vraiment
savoureux. Ils partent rapidement car elle est en migraine. Dommage
car ils sont bien sympathiques ces gens d'Alabama. Nous nous faisons
à souper vers 20h et rentrons après la vaisselle pour lire un peu
avant de nous coucher par trop tard, comme d'habitude.
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