samedi 9 juillet 2016

Valdez, Jour 2


Mercredi le 6 juillet. Valdez, Jour 2. 64 km.

Il y a toujours des moments plus tranquilles et sans grand intérêt dans un voyage de longue durée. Ce matin c'était le cas avec un programme de buanderie, d'épicerie, de plein d'essence et d'Internet. Heureusement, la pluie semble se calmer et le ciel a l'air de vouloir se dégager un peu ce qui augure bien pour cet après-midi.

Vers 12h nous en avons terminé avec les obligations et allons luncher sur le bord d'une petite rivière à l'extrémité de la ville. Nous marchons ensuite dans le sentier qui borde la rivière et qui nous amène jusqu'à la grande baie de Valdez. Juste en face de nous on aperçoit le grand terminal pétrolier. Et partout sur la baie, des bateaux de pêche étendent ou lèvent leurs filets maillants pour attraper leur part des millions de saumons qui viennent frayer dans les rivières avoisinantes.




Après notre randonnée, nous allons acheter du saumon frais au port, chez Peter Pan, le seul poissonnier de Valdez. Ils ont de tout, principalement congelé cependant. On a déjà des pétoncles, qui sont d'ailleurs bien meilleur marché ici qu'à Seward mais on s'achète des coquillages Razor Clams en plus du saumon. Cela nous fera de bons repas en provenance de la mer au cours des prochains jours.



Nous quittons Valdez et allons visiter le site de l'ancienne ville tout au fond de la baie. Cela nous laisse songeurs d'être sur place alors qu'on a vu les films sur le tremblement de terre, le tsunami et le déménagement juste hier. La végétation s'est bien installée en cinquante ans mais la rue principale est encore là et de chaque côté se trouvent des petites pancartes qui indiquent quelle maison ou quel commerce était situé à cet endroit.





Le température s'améliore encore. On voit de mieux en mieux les montagnes qui bordent la baie. On devine presque leur sommet enneigé. Cela aurait été dommage de venir à Valdez et ne rien voir de son environnement si joli.

Il est 15 heures quand nous allons de l'autre côté de la baie, en face de Valdez, à la pisciculture de Salomon Creek. Elle est situé juste sur le bord de la baie, à côté d'une petite rivière issue d'une chute située à moins de deux cents mètres de là. La rivière serait sans intérêt pour les saumons s'ils n'avaient été élevé dans cette pisciculture alimentée par l'eau de la rivière. Donc, annuellement, ce sont des milliers de saumons qui viennent frayer dans leur rivière et qui remontent une échelle à poisson jusqu'à la pisciculture où on extrait les œufs et la semence à raison de 250 millions d'oeufs par an. On y fertilise les œufs avec un succès bien plus grand qu'en nature et on élève les alevins et tacons jusqu'à la dévalaison en mer un an plus tard. Cela assure un retour d'environ 15 millions de saumon dans la baie annuellement pour un apport économique de 80 millions de dollars. Facile de justifier la pisciculture dans ces conditions et avec ces résultats impressionnants.

Nous nous amusons durant presqu'une heure à regarder les otaries et les phoques se gaver de saumon à l'entrée de la rivière ainsi que les pêcheurs en attraper un peu plus loin. Le succès a l'air assez bon car on voit plusieurs pêcheurs sortir des poissons et certains en ramènent plusieurs à l'auto. Avoir su, on aurait acheté notre permis de pêche d'un jour mais il est trop tard maintenant. On a déjà bien du plaisir à voir les gens les attraper.












Vers 16h, nous allons voir le glacier Valdez qui alimente la rivière du même nom. Celle qui arrive au fond de la baie. Nous stationnons près du lac alimenté par le glacier et d'où part la rivière Valdez. Le lac est couvert de petits icebergs. Tout au fond, vers la gauche on voit bien le pied du glacier où naissent ces icebergs mais pour voir le glacier sur une bonne longueur, il faut se rendre au pied du glacier en kayak. On va s'en passer assez facilement car juste à côté, il y a de la machinerie qui mène un train d'enfer. Pas très bucolique!




Nous sommes de retour au camping peu avant 17h. C'est le tour de quelques autres tâches : remplir le réservoir d'eau potable, vider celui d'eau grise et prendre une bonne douche à l'eau plus fraîche que tiède. Il n'y aura certainement pas d'abus dans l'eau chaude et la durée des douches au camping municipal. C'est pour cela qu'elles sont gratuites, on suppose.

Ensuite, c'est la lecture pour Hélène et la guitare pour moi, jusqu'à ce que les moustiques me forcent à rentrer tellement ils sont voraces. La pluie va reprendre je crois.

Pendant qu'Hélène fait le souper, on a un petit accident. Notre grande porte coulissante de côté est dotée d'une porte-moustiquaire faite par Safari-Condo. C'est très pratique et on s'en sert énormément car cela nous permet d'avoir de l'air sans avoir les moustiques quand on laisse la porte coulissante ouverte. Mais soudainement, la fermeture éclair de la porte moustiquaire déraille. Je m'évertue durant presque 45 minutes à essayer de la réparer, rien n'y fait. Pourtant j'ai souvent réparé des fermetures éclair de tente. Mais là, je dois baisser les bras. Il faudra faire réparer par un professionnel.

C'est plate car en attendant, on a le choix de laisser la porte ouverte et de jouer à la chasse aux moustiques durant une heure avant de se coucher ou encore de fermer la porte coulissante à chaque fois qu'on entre ou qu'on sort, ce qui n'empêchera pas d'avoir à chasser les bestioles avant de se coucher de tout manière. Enfin, il y a pire comme problème!


Notre souper de saumon frais est délicieux! Nous faisons la vaisselle vers 20h puis c'est l'heure des photos, du blogue et de la lecture. On se couchera tôt car demain nous avons une grosse journée de route au programme.

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